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La documentariste Valarie Kaur sur l’écoute 

 avril 13, 2021

By  philippe.agnelli

"L'écoute profonde est un acte d'abandon. Nous risquons d'être changés par ce que nous entendons.

Lorsque je veux vraiment entendre l'histoire d'une autre personne, j'essaie de laisser mes idées préconçues à la porte et de me rapprocher de son récit. Je suis toujours en train d'écouter partiellement les pensées dans ma propre tête lorsque les autres parlent, alors je fais consciemment taire mes pensées et je commence à écouter avec mes sens.

L'empathie est cognitive et émotionnelle - habiter la vision du monde d'une autre personne, c'est ressentir le monde avec elle. Mais je sais aussi que ce n'est pas grave si je ne ressens pas grand-chose pour eux. J'ai juste besoin de me sentir suffisamment en sécurité pour rester curieux.

La partie la plus importante de l'écoute consiste à demander ce qui est en jeu pour l'autre personne. J'essaie de comprendre ce qui compte pour eux, et non ce que je pense être important. Parfois, je commence à me perdre dans leur histoire. Dès que je remarque que je me sens déconnectée, j'essaie de me ramener dans mon corps, comme si je rentrais chez moi. Comme le dit Hannah Arendt, "On entraîne son imagination à faire des visites". Lorsque l'histoire est terminée, nous devons retourner dans notre peau, dans notre propre vision du monde, et remarquer comment nous avons été changés par notre visite."

Source : See No Stranger

philippe.agnelli


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